Bruce Lee

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Le fondateur (Sijo)…

Lee Jun Fan est né le 27 Novembre 1940 (année du dragon) au Jackson Street Hospital, dans le quartier chinois de San Francisco.

Son père, Lee Hoi Chun (chanteur au Cantonese Opera Company) était en tournée à New York.
Le mythe dit que le père de Jun Fan lui donna ce nom de fille pour le protéger des « démons », il était l’aîné de la famille.
C’est le Docteur Mary Glover qui proposa à la mère du nouveau né, Grace, de lui donner aussi un prénom américain… Bruce.

Jun Fan retourne avec ses parents, en 1943, dans leur appartement de Kowloon, au 218 Nathan Road, dans le quartier des affaires à Hong Kong..

A 6 ans (1946) Bruce est remarqué par un metteur en scène, ami de son père. Il tournera son premier film « Birth of Mankind ».
Jusqu’à l’âge de 12 ans (1952) il apparaîtra dans plus de 20 films dont « Kid Chueng ».
Le public le reconnait désormais comme « Lee Siu Loong » (Le petit Dragon).

L’image de voyou qui lui collait à la peau dans ses films, l’amènera à devenir un des membres du gang « Les huit tigres de Junction Street ». Il commence en 1953 à s’entraîner au dojo de Sifu Yip man (expert en kung fu wing chun). Les autres élèves découvrent les origines Allemandes de Bruce et refusent de s’entraîner avec lui. Élève très prometteur, Yip Man lui donne donc des cours particuliers.

Lee adore tester ses capacités dans le combat de rue et la police le catalogue vite comme un fauteur de troubles. En 1958, après une bagarre qui l’amènera une nouvelle fois devant la police, ses parents décident de l’envoyer à San Francisco.

Il partira à bord du cargo « Daisy Mary ». Avant son départ Yip Man lui rappela que le kung fu faisait partie de la culture chinoise et qu’il ne devait pas l’enseigner aux étrangers. Bruce arrive à San Francisco en Décembre mais déménage pour Seattle quelques mois plus tard. Il vit avec un vieil ami de son père, Ruby Chow. Il travaillera dans un restaurant. Accepté par l’Edison Technical School, il obtient son diplôme et commence à enseigner le Kung Fu dans des jardins et parcs publics.
C’est un très bon danseur et il remportera, à Hong Kong, le « Crown Colony », un championnat de cha-cha-cha.

Au printemps 1961, Bruce apprend la philosophie à « l’University of Washington ». Il enseigne le Kung Fu à quelques étudiants.
C’est à un de ses cours qu’il remarquera celle qui deviendra sa femme, Linda Emery. Le 25 Octobre 1963, Bruce sort pour la première fois à Seattle, au Space Neadle, avec Linda Emery. Ils s’installent ensemble près de l’Université dans sa première école de Kung Fu. Le 19 Juillet 1964, il établit l’institut de « Jun Fan Gung Fu » à Oakland. De retour à Seattle il épouse Linda
le 17 Août.

Les écoles de Bruce prospèrent mais la communauté chinoise n’accepte pas de voir les blancs pratiquer le Kung Fu. Bruce Lee s’oppose aux anciens et tient bon. Ne trouvant aucune issue, les vieux maîtres organisent un combat : si Bruce le perd il fermera toutes ses écoles et s’il le gagne il continuera à enseigner. Bruce gagne le combat en quelques minutes… mais c’est trop long pour lui. Il va donc réévaluer son style. Le « Jeet Kune Do » (la voie du poing qui intercepte) est né !

Ed Parker, connu comme le père du karaté américain et dont l’élève le plus célébre fut Elvis Presley, invite Bruce au tournoi international de karaté de Long Beach, le 2 Aout 1964. Il filme toute la démonstration et confie la cassette à Jay Sebring le coiffeur du producteur de Batman, William Dozier. Celui-ci recherche un acteur pour sa nouvelle série. Lorsque W. Dozier voit la vidéo de Bruce, il le convoque pour quelques essais.

Son fils Brandon nait le 1er Février 1965, une semaine après Bruce perd son père. Le petit dragon apprend les rudiments du Kung Fu à son fils. A 6 ans Brandon cassa une planche de bois lors d’une démonstration à Hong kong.

En Septembre 1965, Dozier se décide à réaliser sa série TV : « The Green Hornet » (Le Frelon vert). En 1966, Bruce y fait ses débuts, il tient le rôle de Kato le justicier. Il tourna une trentaine d’épisodes qui eurent un succès retentissant à Hong Kong : la série y fut rebaptisée « The Kato Show ». Cette série lui permet d’effectuer ses prouesses devant un public américain. Bien
que second rôle, le personnage de Bruce Lee intéresse les spectateurs de l’époque. Dans la même année, Bruce ouvre sa troisième école de Jun Fan Gung Fu dans le quartier chinois de Los Angeles. En 1967, il apparait dans la série américaine « Ironside ». Il joue Leon Soo, un professeur d’arts martiaux, dans l’épisode « Tagged for Murder ».

Le 19 Avril 1969 à Santa Monica, Shannon Emery Lee (sa fille) voit le jour.

En 1970, Bruce se fera une lésion irréversible des nerfs du plexus en soulevant une barre de fonte sans échauffement. Les médecins affirment qu’il ne pourra plus remarcher… Alité, Bruce Lee lutte. Il profite de son immobilisation pour développer sa théorie et sa philosophie des arts martiaux. Il organise et codifie le Jeet Kune Do. Il s’inspire des meilleurs sports de combat, mais aussi de l’escrime ou du baseball. C’est aussi à cette époque qu’il écrira le Tao du Jeet kune Do. Bruce se rétablira au prix de gros efforts.

De 1967 à 1971 Bruce fait payer ses cours 250 $. Il enseigne à des célébrités comme Steve Mc Queen ou James Coburn.
Bruce Lee dit un jour: « 90 % des systèmes asiatiques d’auto-défense ne valent rien. Je n’enseigne ni un cérémonial, ni un sport mais une vraie méthode de self-défense« . Fou de travail et exigeant, il s’entrainait 7/7 jours. Enchainant jusqu’à 10 km de footing par jour, musculation, boxe, sac de frappe, travail de force, de précision et de vitesse. Il travaillait au mannequin
de bois (qu’il surnommait « Bodhidharma »).

Bruce Lee qui avait eu l’idée de la série Kung Fu, est très déçu quand David Carradine obtient le rôle à sa place. Il comprend rapidement que séduire les USA n’est pas chose facile quand on est Chinois. A Hong Kong en 1971, la série télévisée fait un tabac et Bruce devient une superstar. Lorsqu’il y retourne pour voir sa mère, il rencontre Raymond Chow, le directeur des studios de la Golden Harvest. Il signe un contrat pour 2 films : « Big Boss » de Wu Chia Hsiang (filmé près de Bangkok en Thaïlande il sera projeté pour la première fois le 31 Octobre à Hong Kong et fera plus de 500 000 entrées) et « Fist of fury »
(la fureur de vaincre) où il sera co-producteur.

La même année, « The way of the Dragon » (La fureur du dragon) est lancé. Le multi-champion du monde de karaté Chuck Norris y participe. Le film sera tourné en Italie. Bruce obtient le contrôle total de ce troisième film, il en est le producteur, le réalisateur, le scénariste, le chorégraphe et l’acteur principal. Ce fut son plus gros succès. Le monde entier découvre Bruce Lee, les salles de cinéma ne désemplissent pas.

Après ce film Bruce connu ce dont il avait toujours rêvé : La gloire d’un Chinois. Sa photo paraissait chaque semaine sur plusieurs dizaines de magazines, les offres de contrat ne cessaient d’affluer sur son bureau… Mais la réussite a aussi ses revers : l’industrie cinématographique de Hong Kong offrait des contrats de tournage à toutes personnes capables de vaincre
Bruce Lee en combat. Il fit l’objet de nombreux défis, dans les médias et même dans la rue.

Dans le monde des arts martiaux, il devint mythique. Les histoires les plus invraisemblables circulaient à son sujet. Au fil des mois on le disait vaincu à Londres, blessé à New York ou encore tué à Hong Kong. Bruce Lee était parvenu au sommet. Lui qui avait dit : « Je serai un acteur plus célèbre que Steve Mac Queen » était devenu le plus grand parmi les plus grand.

Six mois plus tard, Bruce est engagé par la Warner pour tourner « Enter the Dragon » (Opération dragon) réalisé par Robert Clouse. Ce film est la première co-production sino-américaine. Jonh Saxon prend un second rôle ainsi que Jim Kelly, ancien champion de Karaté. La musique du film est réalisé par Lalo Schifrin. Dans le premier combat, sur un tatami en plein air, on retrouve Bruce face à Samo Hung. Jacky Chan aussi y fera une apparition.

Son prochain et dernier film, il le tournera avec Dan Inosanto. « Game of Death » (Le jeu de la mort) aurait été le meilleur de ses cinq films. Bruce Lee veut faire un film philosophique et raconter sa propre recherche de la perfection. Il se donne à fond, c’est le quatrième film épuisant qu’il tourne en 13 mois. Il maigrit et semble ne jamais prendre de repos. En public il prêche la
fluidité et la relaxation, mais en privé il devient de plus en plus nerveux et impatient.

Le 10 Mai 1973 alors qu’il synchronise les combats du « Jeu de la mort », Bruce s’écroule. Il est aussitôt conduit à l’hôpital pour un examen neurologique. On lui prescrit un médicament. Le 20 juillet 1973 Bruce Lee doit rencontrer Raymond Chow pour discuter du casting du film. Sur le chemin il s’arrête prendre l’actrice Taïwanaise Betty Ting Pei à qui il propose un rôle. Chez
elle il fait une autre attaque. Betty Ting Pei lui donne un sédatif… il ne se réveillera jamais. Il n’avait pas encore 33 ans.
Un mois après son décès a lieu la première de son dernier film. Bruce ne verra pas son triomphe se réaliser.

Sa mort demeure entourée de mystères. Certains prétendent que Bruce est mort d’une overdose. D’autres parlent d’allergie médicamenteuse. Les hypothèses les plus folles circulent; comme celle d’un assassinat par les triades, ou d’un empoisonnement par les vieux maîtres du kung-fu. L’autopsie conclura à un décès par hypersensibilité à l’Equagésic, une sorte d’aspirine. Près de 20000 personnes s’amasseront sur le trajet de sa dernière demeure : le cimetière de Lakeview à Seattle.

Il était au sommet.
Si Bruce avait survécu, son Jeet Kune Do n’aurait peut-être pas connu autant de succès…